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Migration des âmes
et progression des générations


Les âmes descendent dans ce monde dans un ordre particulier, par cycles, s'incarnant à chaque fois dans de nouveaux corps physiques. Les corps sont plus ou moins les mêmes, mais la nature des âmes qui descendent est différente, c'est ce que nous désignons par l'expression «progression des générations».

Physiquement chaque génération ressemble à la précédente, elle est cependant différente en ceci que les âmes qui la composent sont chargées de l'expérience acquise dans leurs vies précédentes, et qu'elles arrivent dans ce monde avec une force renouvelée durant leur séjour dans «l'En-Haut».

C'est la raison pour laquelle chaque génération se caractérise par un certain ensemble de désirs et poursuit des buts qui diffèrent de ceux de la génération précédente. Ceci induit une évolution qui est particulière à chaque génération. Les âmes de chaque génération descendent avec un nouveau potentiel de désirs, et ce sont précisément ces désirs qui dictent l'évolution des sciences, de la culture, des arts, des relations au cours de telle ou telle époque.

Tout est déterminé dans l'En-Haut avant même que les âmes descendent dans ce monde et évoluent dans le contexte de la génération. Les qualités des âmes qui descendent permettent de prévoir les événements dont fera l'objet la génération jusque dans le moindre détail car les âmes sont dépositaires de l'ensemble des informations y ayant trait. Si une génération n'éprouve pas le désir d'accéder à la vraie connaissance et demeure insensible à la perception du Créateur, elle accomplit néanmoins sa tâche par les souffrances qu'elle endure. La relation de cette génération vis à vis de l'égoïsme - à l'origine des souffrances ressenties - se construit ainsi, c'est aussi une façon de progresser vers la vraie connaissance, même si le processus reste du domaine de l'inconscient.

Les souffrances supportées de génération en génération finissent par faire prendre conscience à l'être humain que de l'En-Haut n'émane que le bien absolu mais que du fait que celui-ci est perçu à travers le prisme de désirs égoïstes, ce bien absolu est ressenti comme un mal absolu. L'accès à la vraie connaissance se fait au fil de la progression des générations.

Tout au long de la longue histoire de notre présence dans ce monde, les âmes qui sont descendues et continuent de descendre sont de natures différentes, elles ont donc besoin de directives qui leur sont appropriées, qui conviennent aux caractéristiques de leur époque. C'est la raison pour laquelle il y a, à chaque génération, des personnes qui nous guident dans notre progression spirituelle, qui écrivent des ouvrages et mettent en place des groupes d'étude pour transmettre le procédé le plus approprié à cette génération pour accéder à la vraie connaissance.

Dans son «Introduction au Livre du Zohar», le Baal HaSoulam écrit que pendant six millénaires les âmes descendues dans ce monde sont devenues de moins en moins pures, de moins en moins délicates.

Chaque génération a besoin d'une réparation particulière. Au cours des deux premiers millénaires, les âmes étaient si pures que la simple existence dans ce monde était suffisante pour leur progression, aucune aide ne leur était nécessaire pour s'élever spirituellement. C'était une époque d'acquisition d'expérience et de persévérance dans ce monde, vivre était suffisant pour procéder à sa réparation. Les souffrances endurées par les âmes les incitaient à tout faire pour y mettre fin, le désir de se délivrer des souffrances étant la force motrice de la progression de l'humanité.

Au cours des deux millénaires suivants, le don de la Torah révélée et l'observation des commandements étaient suffisants. Les commandements étaient acceptés comme de simples actes ayant un rapport avec ce monde, sans qu'un lien soit établi entre eux et la progression des âmes. L'observation des commandements permettait de se purifier et de progresser sur le chemin de la réparation. Toutefois l'accomplissement des commandements ne constituait pas l'intégralité de la tâche à accomplir par les âmes. Le nombre des âmes n'étant pas infini, ce sont les mêmes âmes qui descendent pour poursuivre leur progression vers la réparation. Quand nous décrivons les âmes qui descendent en évoquant leur degré de pureté plus ou moins prononcé, il s'agit d'attributs proportionnels au besoin de ces âmes de se réparer. Les âmes qui nécessitent une réparation importante sont qualifiées de «plus ou moins raffinées».

La deuxième époque s'est poursuivie jusqu'au XVIème siècle, époque où a vécu le ARI qui a annoncé qu'à partir de sa génération, les femmes, les hommes, les enfants, les adultes, tout être dans ce monde pouvaient et devaient entreprendre l'étude de la Cabale. Les temps étaient venus pour la progression des générations au cours desquelles les âmes descendant dans ce monde seraient capables d'accéder à la vraie connaissance et d'achever leur réparation au moyen du procédé spécifique rédigé par le ARI. Chaque âme pouvait ainsi parvenir désormais à ce qui était exigé d'elle, à répondre à la raison de sa migration ans ce monde.

L'accès à la vraie connaissance était désormais rendu possible à l'ensemble de l'humanité grâce à ce procédé d'étude. Cet accès sera définitif quand l'humanité entière comprendra les lois de la création du monde, ce qui aura pour corollaire la fin de toute souffrance.

Si nous comprenions véritablement la façon dont nous sommes impliqués dans la réalité et l'impact de celle-ci sur nous, nous cesserions de nuire, nous ne laisserions pas échapper la possibilité d'agir avec rectitude, nous concentrerions nos actes sur les choses vraies. L'harmonie entre nous et le monde de vérité se dévoilant serait alors totale.

En attendant toutefois, nous causons du tort, et ce n'est qu'ultérieurement que nous nous rendons compte que nous avons nui. Impossible d'y échapper, c'est la raison pour laquelle l'humanité se trouve de plus en plus en prise aux difficultés et aux problèmes. L'idéal serait de comprendre que la connaissance des mondes spirituels dont nous sommes une partie peut être la solution. En prendre conscience en profondeur peut nous ouvrir des perspectives, nous faire agir en toute conscience, en ayant à l'esprit la finalité de notre existence, l'unité de l'humanité.

C'est l'âme et non le corps qui est désignée par le terme «homme». Le corps peut changer. Aujourd'hui il est possible de transplanter des organes et on pourrait s'imaginer un homme à qui on aurait peu à peu transplanté tous les organes. Que resterait-il? La partie spirituelle portant le nom d'homme. Le corps n'est utile que parce qu'il permet à l'âme incluse en lui de travailler. En descendant dans ce monde, les âmes emmagasinent de l'expérience en éprouvant des souffrances, c'est ce qui est désigné par l'expression «le chemin de souffrances». Ce chemin sert à la progression des âmes. Au cours de la migration suivante, l'aspiration inconsciente des âmes les incite à s'élever encore davantage spirituellement.

L'âme a un empressement de plus en plus vif à avoir des réponses à ses questions sur la réalité dans laquelle elle vit, sur son origine, sur le sens de son existence, de sa présence dans ce monde, sur sa nature et sa finalité. Le niveau de progression étant plus ou moins avancé, chez certaines âmes l'aspiration à la vraie connaissance est si forte qu'elles ne peuvent se contenter des limites de ce monde. Si les outils, les ouvrages adéquats leurs sont donnés, elles accèdent à la connaissance des mondes spirituels, ce sont les âmes des cabalistes.

L'univers est organisé ainsi: les âmes descendent dans des enveloppes corporelles, prennent conscience que leur égoïsme est un mal et procèdent à sa réparation. Quand elles s'incarnent dans un corps, les âmes progressent de 620 degrés par rapport au niveau où elles étaient avant de descendre.

Toutes les âmes proviennent d'une seule et même âme désignée par les termes «l'âme du premier homme». Il s'agit d'un concept, d'une réalité spirituelle, et non d'une référence faite à Adam. L'âme du premier homme comprend plusieurs éléments, plusieurs désirs, plus ou moins égoïstes. Viennent tout d'abord dans notre monde les éléments les fins, les plus denses ensuite, c'est ce qui détermine la différence entre les besoins en réparation. Pour les âmes des premières générations, le fait même d'exister dans un corps physique était suffisant. Au stade suivant, l'observation des commandements fut nécessaire.

Actuellement, c'est l'étude de la sagesse intrinsèque de la Torah qui est nécessaire pour procéder à une authentique réparation de l'essence profonde de nos désirs.

La réparation du monde et de l'homme commence par les éléments les plus ténus pour évoluer vers les plus en plus denses. La réparation des désirs ténus étant accomplie, s'opère celle des désirs forts présentant plus de difficultés.

Les âmes n'ont qu'un seul désir: retourner à la leur racine alors qu'elles sont incarnées dans des corps physiques. Par contre, les corps physiques, autrement dit le désir de recevoir, tirent les âmes vers ce monde. L'homme, quant à lui, a consciemment le désir de s'élever spirituellement comme l'âme. L'important effort fait pour maîtriser ce processus est ce qui offre à l'homme la possibilité de s'élever de 620 degrés par rapport au niveau où il se situait avant sa naissance. Une âme qui n'a pas achevé sa tâche revient «avec plus de bonheur» dans ce monde, avec pour mission de procéder à une réparation plus importante.

C'est au sommet de ses expériences et de ses souffrances que l'âme progresse le mieux, qu'elle évolue avec «plus de bonheur». Dans un corps physique, elle est dotée du désir implacable et égoïste de recevoir pour elle-même. Ce désir s'accroît jusqu'à finir par devenir un besoin impérieux de faire sienne toute réalité.

On pourrait supposer que réprimer ses désirs et ses passions pour se limiter au strict minimum de nourriture permettra dans l'incarnation suivante de revenir avec «plus de bonheur». C'est toutefois le contraire qui se produit car au cours de l'incarnation suivante nous serons implacables, exigeants, agressifs, et le désir de trouver une voie pour découvrir notre véritable nature nous talonnera, ce qui nous rapprochera du but final.

C'est la volonté divine que nous éprouvions le désir de progresser spirituellement, que nous parvenions à la plénitude, et ceci n'est possible que si nos désirs sont forts.

Seul un désir fort dont nous avons fait la réparation donne à l'homme la possibilité de progresser spirituellement et de devenir véritablement fort et actif. Le potentiel de réparation de l'homme est d'autant plus restreint que ses désirs sont faibles.

Un désir est qualifié de «réparé» uniquement quand sa force motrice est régie par la capacité de donner avec désintéressement. Cette capacité n'existe pas spontanément en nous, elle s'acquiert par l'étude appropriée de la Cabale.

Les âmes sont constituées en une sorte de pyramide dont le principe est l'accroissement du désir de recevoir: à la base de cette pyramide, il y a beaucoup d'âmes possédant de faibles désirs terrestres, recherchant le confort tout comme les animaux, autrement dit la nourriture, le sommeil, le sexe. Le niveau suivant comprend moins d'âmes, ce sont celles qui aspirent à acquérir des richesses. Il s'agit des personnes qui passent leur vie à amasser de l'argent et à se sacrifier pour devenir riches. Le niveau suivant correspond aux âmes qui feront tout pour commander les autres, pour gouverner et accéder à des positions de pouvoir. Ensuite, un nombre encore moindre d'âmes est doté d'un très grand désir de connaissances, ce sont les chercheurs, les scientifiques qui consacrent leur vie à une tâche scientifique et qui n'ont aucun intérêt pour quoi que ce soit d'autre, si ce n'est la découverte. Ils sont encore moins nombreux que les précédents.

Le désir le plus puissant, que seul un très infime nombre d'êtres éprouvent, correspond à l'aspiration à connaître les mondes spirituels. Tout est organisé selon cette pyramide.

L'homme est structuré intérieurement selon le même principe que cette pyramide qu'il doit inverser de façon à amener la partie la plus lourde au niveau du désir le plus pur, le désir infini de vérité. Il ne peut y parvenir que par l'étude en limitant ses soucis matériels à ceux strictement nécessaires et en dédiant toute son énergie, tous ses efforts à sa progression spirituelle.

Si la personne souhaite véritablement accroître ses aspirations pour la spiritualité, la lumière environnante voilée jusqu'alors commence à se refléter en elle et fait croître avec encore plus de force son désir de progresser spirituellement.

L'évolution majeure qui est apparue dans les âmes qui descendent à notre époque réside en ceci qu'elles éprouvent de plus en plus le désir de s'élever spirituellement, elles veulent quelque chose au-delà des limites de ce monde, cette aspiration est présente chez un grand nombre de personnes. Parfois ce «désir de s'élever spirituellement» trouve sa réalisation dans toutes sortes d'orientations relevant parfois du domaine de la magie, mais la recherche de l'authentique réalité existe. Si le désir de la génération actuelle continue à grandir, le système d'enseignement de la Cabale évoluera pour s'adapter à la nature des âmes.

Depuis les quinze dernières années, il se produit une nette progression des âmes, des personnes, leur désir est plus fort, plus authentique, il est orienté vers la recherche de la vraie connaissance à l'exclusion de tout autre chose.

Il est difficile à l'heure actuelle d'étudier au moyen des procédés employés dans le passé. L'homme ne se contente plus d'interprétations de ce qui «est écrit», il veut connaître sa nature, il veut des explications directes, sans ambages, il se concentre sur la connaissance de lui-même. Il est par conséquent tout à fait possible qu'un nouveau procédé plus adapté d'enseignement de la Cabale soit rapidement révélé.


Source: la Sagesse de la Cabale, http://www.kabbalah.info/frenchkab/...www.lespasseurs.com



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